Gabrielle RUBIN est psychanalyste. Membre de la Société psychanalytique de Paris, elle est également l’auteur de Pourquoi on en veut aux gens qui nous font du bien (Payot – 2006), Du bon usage de la haine et du pardon (Payot – 2007) et Il faut sauver les pères (Payot – 2008).

À partir de quand la transparence devient-elle de l’exhibitionnisme ? À quel moment le plaisir de manger se transforme-t-il en pulsion mortifère ? Quand le goût du risque, d’excitant et agréable qu’il était, devient-il criminel ?

Répondre à ces questions revient à poser la question des limites, c’est-à-dire de l’interdit.
Or, cet interdit n’a pas bonne presse, à l’heure actuelle. L’idée selon laquelle les interdits et règles qui structurent la société sont indispensables au « vivre ensemble », notamment, est loin de faire l’unanimité. De même, la transparence est devenue la valeur suprême, et le mystère n’a plus la cote face à l’impératif de tout dire et de tout montrer.
Tout est-il pour autant permis ? Faut-il vraiment interdire d’interdire ?

Gabrielle RUBIN, psychanalyste, nous parle, dans cet essai illustré de nombreux exemples, des interdits pour ce qu’ils nous apportent.  Sans l’interdit, en effet, ni le travail de la pensée ni celui de l’imagination ne seraient possibles. De la même manière, le mépris de l’interdit ne va pas sans dommages, du fait de l’inévitable violence induite.
Premiers apprentissages, développement de l’intelligence, émergence de la pensée, énigme des origines, imagination à l’œuvre, théories sexuelles infantiles, violence et révélations précoces,  sens et créativité, traumatisme et transgression… : L’auteur s’appuie sur le développement du jeune enfant et les mécanismes à l’œuvre dans la création artistique –arts plastiques, littérature, cinéma…– pour mieux expliquer en quoi les interdits sont la condition de notre épanouissement psychique et les garants de notre liberté de penser.
Un éclairage salutaire qui rappelle que, s’il importe de condamner les interdits qui, pervertis, agissent comme un empêchement à vivre, il convient plus que jamais de transmettre à la génération à venir la capacité à distinguer le licite et l’illicite et à penser les limites.



Origine de l’interdit : des animaux et des hommes
Faut-il tout expliquer aux enfants ?
Pourquoi le non-respect de l’interdit engendre la violence
Le rôle de la sublimation
Le refus de l’interdit
Les amants du réel
Interdit pervers, inhibition et identification à l’agresseur
(extrait du sommaire)
 

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